Étendre les programmes d’aide aux entreprises?

Par La rédaction | 6 mai 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
2 minutes de lecture
Photo : sorbetto / istockphoto

Plus d’entreprises auraient besoin d’accéder au Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC) lancé par le gouvernement, révèle un sondage de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI).

Celle-ci recommande au gouvernement d’assouplir les conditions d’accès au programme afin de soutenir les entreprises qui font face à un manque de liquidités et un endettement croissant.

« Nous avons entendu des commentaires très encourageants au sujet du CUEC de la part de nos membres qui peuvent y accéder. Le programme apporte un soutien immédiat à de nombreuses entreprises en difficulté. C’est important, en particulier quand on sait que l’aide pour couvrir les coûts fixes, comme le loyer, ne sera pas disponible avant plusieurs semaines, voire plusieurs mois, » déclare Jasmin Guénette, vice-président des affaires nationales de la FCEI, dans un communiqué.

Le CUEC permet aux petites et moyennes entreprises de contracter un prêt d’un montant maximal de 40 000 $ sans intérêt. En outre, celles qui réussiront à rembourser la totalité du prêt avant la fin de 2022 auront droit à une réduction du capital remboursable de 25 %.

« Malheureusement, force est de constater qu’un grand nombre d’entreprises ne peuvent pas accéder au Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes, car elles doivent disposer d’une masse salariale comprise entre 20 000 et 1,5 million de dollars en 2019. Ce critère exclut les entreprises qui privilégient un revenu de dividendes plutôt qu’un salaire comme les entreprises familiales, celles qui paient des travailleurs contractuels, par exemple les gymnases privés, ou encore celles qui louent des espaces à d’autres entrepreneurs comme le font les salons de coiffure. Il est particulièrement injuste que les plus petites entreprises, celles qui sont les plus durement touchées, ne puissent pas accéder à cette bouée de sauvetage, » ajoute Jasmin Guénette.

La FCEI demande ainsi :

  • D’élargir l’admissibilité au CUEC pour que ces entreprises utilisent d’autres moyens pour satisfaire au critère de la masse salariale;
  • De permettre à ceux qui gèrent leurs entreprises avec un compte bancaire personnel et aux entreprises en démarrage qui ont accumulé au moins 1 700 $ de masse salariale, en janvier et février 2020, d’accéder au programme;
  • D’augmenter de 20 000 $ par mois le montant mis à la disposition des propriétaires d’entreprises et de 25 % par mois la part qui pourrait être transformée en subvention, tant et aussi longtemps que la crise perdure.

« La plupart des propriétaires d’entreprises ne sont pas en mesure de s’endetter davantage. Bien que le prêt initial de 40 000 dollars soit utile, cet argent sera rapidement dépensé si la situation actuelle s’éternise, » explique le vice-président.

La rédaction