Faut-il mettre certains médicaments en vente libre?

Par La rédaction | 15 mars 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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La mise en vente libre de trois catégories de médicaments actuellement délivrés sur ordonnance pourrait faire économiser un milliard de dollars par an aux Canadiens, au système de santé, aux assureurs et aux employeurs, selon un rapport du Conference Board du Canada.

Les économies proviendraient essentiellement d’une diminution du coût des médicaments, d’une réduction du nombre de consultations chez le médecin et d’une hausse de la productivité économique.

Les plus grosses économies résulteraient de la baisse du coût des médicaments, soit environ 458,4 M$. La diminution du nombre de visites chez le médecin et l’augmentation de la productivité économique permettraient quant à elles d’économiser 290,2 M$ et 289,8M$ respectivement.

Selon Produits de santé consommateurs Canada, le Canada « traîne de six à sept ans » derrière d’autres pays comme les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie en matière de transition de l’ordonnance à la vente libre.

En supprimant la nécessité d’obtenir une ordonnance auprès d’un médecin pour plusieurs médicaments, on pourrait « améliorer l’accès de certains Canadiens aux soins en les rendant plus pratiques et moins coûteux », affirme Louis Thériault, vice-président, Politiques publiques au Conference Board du Canada.

« Cela allègerait aussi la pression exercée sur le système de santé canadien, déjà soumis à rude épreuve, en réduisant le nombre de consultations non nécessaires chez le médecin », ajoute-t-il.

La mise en vente libre représenterait une valeur économique annuelle de 709,9 M$ pour les inhibiteurs de la pompe à protons utilisés pour traiter le reflux gastro-œsophagien pathologique, 222,2 M$ pour les contraceptifs oraux et 106,2 M$ pour les médicaments contre la dysérection, soit une économie totale de 1 G$.

AVANTAGEUX POUR LES RÉGIMES D’EMPLOYEUR?

Les assureurs publics sont ceux qui ont le plus à gagner de cette mise en vente libre, suivis des employeurs et des promoteurs de régimes privés d’assurance-médicaments, selon le Conference Board.

Les particuliers qui ne bénéficient actuellement pas du meilleur régime de couverture des médicaments sur ordonnance feraient également d’importantes économies grâce au coût plus bas des médicaments en vente libre et à la suppression des frais d’exécution d’ordonnance.

Par contre, les personnes couvertes par un régime d’assurance-médicaments ayant une franchise ou des quotes-parts faibles, voire inexistantes, devraient débourser davantage si elles devaient acheter des médicaments en vente libre.

La rédaction