La chute du huard fait des heureux

Par La rédaction | 6 avril 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Bien que la chute du cours du pétrole ait lourdement éprouvé l’économie canadienne, particulièrement le secteur énergétique, elle a indirectement permis à de nombreuses entreprises de faire de bonnes affaires.

Selon l’enquête trimestrielle sur les perspectives des entreprises de la Banque du Canada, la dégringolade du dollar canadien causée par la chute des cours du brut a permis aux exportateurs de gonfler leurs marges lorsqu’ils vendent leurs produits à l’étranger. Certaines entreprises ont également bénéficié d’une hausse de l’activité touristique au pays.

L’affaiblissement de la devise a en revanche exercé beaucoup de pression sur plusieurs entreprises, qui ont vu le prix des intrants ainsi que des machines et du matériel grimper, puisque ceux-ci sont généralement libellés en dollars américains.

Pour les sociétés du secteur énergétique, la situation demeure évidemment complexe.

« Les entreprises affichent encore des perspectives nettement divergentes selon leur lien avec le secteur des produits de base et leur exposition à la demande étrangère », peut-on lire dans le rapport de la banque centrale. Les entreprises qui sont liées de près à l’industrie pétrolière, les fabricants d’équipements par exemple, ont également été durement touchées.

OPTIMISME PRUDENT

L’enquête, réalisée auprès d’une centaine d’entreprises canadiennes, souligne également que les attentes concernant la croissance future des ventes demeurent optimistes, principalement en raison de la croissance de la demande au sud de la frontière.

« Les perspectives entourant les ventes au pays sont toutefois prudentes en raison de l’atonie de la demande et des ajustements en cours face à la baisse des prix du pétrole », tempère la Banque du Canada.

Un bon nombre des entreprises interrogées dans le cadre de l’enquête ont affirmé que leurs intentions d’investissement et d’embauche avaient augmenté depuis le sondage de janvier, même si celles-ci restent modestes. Encore une fois, les sociétés qui entretiennent peu ou pas de lien avec l’industrie pétrolière se montrent plus optimistes.

En général, la Banque du Canada a jugé que la confiance des entreprises s’était « améliorée », mais qu’elle restait « faible dans l’ensemble » depuis janvier.
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