La microgestion, le cauchemar des Y

Par La rédaction | 28 juin 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les entreprises qui exercent un (trop?) grand contrôle sur leurs employés devraient sérieusement envisager d’adopter des processus de travail plus souples si elles veulent éviter de faire fuir tous leurs employés de la génération Y, selon un sondage de la firme de recrutement Jombay.

Les travailleurs âgés entre 20 et 35 ans souhaitent en effet plus de marge de manœuvre pour accomplir leurs tâches. Pour 60 % d’entre eux, avoir des responsabilités est l’un des principaux facteurs qui les incitent à rester auprès d’un employeur.

La génération Y a un grand besoin de liberté d’action pour pouvoir s’accomplir pleinement et atteindre ses objectifs. « [Ses membres] veulent qu’on leur indique une destination et un échéancier clairs. Pour le reste, ils veulent décider des moyens d’atteindre les objectifs », a expliqué au Journal de Montréal le conseiller en ressources humaines agréé Stéphane Simard.

La volonté d’autonomie de cette cohorte de travailleurs se reflète également dans son aversion pour la microgestion. Pas moins de 74 % d’entre eux voient d’un mauvais œil le fait d’être talonné par un membre de la direction. « Il n’y a rien de pire pour un Y que d’avoir un patron par-dessus son épaule, qui regarde constamment ce qu’il fait », ajoute le conseiller.

LE SALAIRE OU LA FLEXIBILITÉ?

Dans le même sondage, les Y indiquent que la flexibilité est l’avantage le plus recherché dans un emploi, et ce, avant le salaire ou d’autres aspects de la rémunération globale. La meilleure façon de les retenir dans l’organisation demeure de leur offrir la possibilité de contrôler leur horaire avec le travail flexible, le télétravail ou des journées de congé « à la carte ».

Ces résultats sont toutefois contradictoires avec ceux d’une étude publiée en début d’année par Monster. Selon cette dernière, ce que les jeunes employés veulent avant tout, c’est un meilleur salaire. Pour 60 % des répondants, « être mieux payé » est le principal facteur susceptible d’améliorer leur satisfaction au travail. Les préoccupations en matière de conciliation travail-vie privée et d’horaires de travail flexibles demeurent largement en retrait.

Quoi qu’il en soit, à peine 10 % des entreprises ont adopté des stratégies spécifiques pour favoriser l’intégration des employés de la génération Y à leur organisation, selon un sondage de la Human Ressources Professional Association. Il n’est donc pas étonnant d’apprendre que 64 % des employés de cet âge ont tendance à rester moins longtemps à l’emploi de la même entreprise que les salariés des générations précédentes.

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