La santé décodée

Par Bruno Geoffroy | 8 octobre 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Étienne Pageau-Crevier, fondateur de BiogeniQ.

Des prédispositions pour l’Alzheimer ou le Parkinson? Oubliez la boule de cristal et misez plutôt sur le dépistage génétique, propose BiogeniQ, une entreprise montréalaise fondée par Étienne Pageau-Crevier. À 26 ans, l’entrepreneur entend faire rayonner la médecine personnalisée préventive au Canada. Et plus loin encore.

BiogeniQ est née d’une envie. « Offrir aux gens la possibilité de connaître leurs prédispositions génétiques à une ou des maladies pour leur permettre de moduler leurs habitudes de vie », résume Étienne Pageau-Crevier.

Avec cette idée, l’entrepreneur s’est lancé en affaires en août 2013. En poche, une maîtrise en génétique moléculaire et un certificat de management.

Aujourd’hui, l’entreprise est la seule au Canada à offrir des services de médecine personnalisée préventive. Quatre tests sont proposés au grand public et aux professionnels de la santé : dépistage de prédispositions aux maladies graves, tolérance aux médicaments, profil de nutrition personnalisée à sa génétique et généalogie. Des recommandations sur mesure dans un rapport découlent des tests et sont expliquées au patient lors d’une rencontre avec un professionnel.

« Idéalement, j’aimerais que le profil génétique du patient se retrouve dans son dossier médical et aide les médecins, pharmaciens ou nutritionnistes dans leur pratique. Optimiser le bien-être des gens par la science, c’est l’essence de BiogeniQ », dit Étienne Pageau-Crevier.

Finances, finances

Dès sa création, l’entreprise suscite l’attention du monde des affaires : premier prix national au Concours québécois en entrepreneuriat 2014 dans la catégorie Innovations technologique et technique (10 000 $), lauréate de la Fondation Montréal inc. (20 000 $), gagnante du concours #PropulserMTL 2014 de la Jeune Chambre de Commerce de Montréal et lauréate de la bourse Jeunes Promoteurs.

Au-delà du soutien financier apporté par ces prix, BiogeniQ bénéficie d’un prêt accordé par la Société d’investissement jeunesse et d’un autre contracté auprès de Futurpreneur Canada par l’entremise de son programme pancanadien Spin master (50 000 $).

Question gestion des finances, Étienne Pageau-Crevier suit un conseil paternel : « Dans la vie, arrange-toi pour avoir un ami garagiste, un autre avocat et un planificateur financier ».

Son planificateur, il l’a choisi à Financière Liberté 55. Pas par hasard. Le sien a guidé le succès des Montréalais derrière Frank and Oak.

« Mon conseiller m’aide entre autres dans la gestion des risques, me propose des placements pour payer les intérêts de mes prêts ou calcule l’avantage de différents prêts par rapport à mon plan d’affaires ou mes prévisions », explique l’entrepreneur.

Étienne Pageau-Crevier estime que BiogeniQ ne sera pas encore rentable d’ici un an. À la recherche d’investisseurs au printemps prochain, il songe à faire appel à Anges Québec ou à des capitaux de risque américains, qui investissent beaucoup dans les jeunes entreprises québécoises créatives.

De quoi alimenter ses ambitions pancanadiennes. Une chaîne de pharmacies est déjà intéressée à obtenir l’exclusivité de ses produits pendant un an. Prochains marchés envisagés : Europe, Australie et Brésil.

Bruno Geoffroy