Le monde du travail en 2030

Par La rédaction | 17 novembre 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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En proie à de profondes transformations, accélérées par la pandémie, à quoi ressemblera le monde du travail en 2030 ? Comment concilier les aspirations professionnelles des jeunes diplômés— très axées sur les horaires flexibles, l’épanouissement au travail et le goût de varier les expériences durant sa carrière — avec les attentes et les besoins des employeurs ?

Pour mieux savoir quels seront les défis de gestion des entreprises dans le futur, la chaire Next, créée par l’École de management Léonard de Vinci (EMLV) et la firme-conseils Obea, en France, ont organisé en mars dernier un hackaton sur le thème du travail en 2030 auquel ont participé 1300 étudiants issus de l’enseignement supérieur en informatique, ingénierie et management. Une enquête a aussi été menée auprès d’une cinquantaine de responsables des ressources humaines d’entreprises françaises.

Il en ressort que les employeurs devront apprendre à gérer en tenant compte de certains paradoxes dans les attentes des talents de demain, rapporte un récent article publié sur le site de Harvard Business Review France.

DES ATTENTES PARADOXALES

Deux tendances émergent de ces consultations. Premièrement, les étudiants membres de la génération Z (nés entre 1997 et 2012) sont dans l’attente d’une forte flexibilité, que ce soit en matière de temps de travail, des missions à remplir ou du lien d’emploi.

Ils souhaitent par exemple un poste évolutif permettant de choisir leurs missions dans l’organisation ou un management par roulement. Ils souhaitent finalement une expérience de travail individualisée, ce qui pose plusieurs défis aux organisations.

Ce besoin d’autonomie, de responsabilités et de polyvalence exprime en somme un désir de créer son « propre emploi ». Cela revient à de l’intrapreneuriat, une tendance qui se développe depuis quelques années, mais qui reste l’apanage généralement des grands groupes même si elle est un facteur de fidélisation.

L’autre tendance concerne les modes d’interactions qui seraient facilités par les outils collaboratifs numériques, incluant les technologies d’intelligence artificielle ou de métavers. Si les étudiants sont ouverts face au travail à distance et aux pratiques collaboratives, les responsables des ressources humaines sont plutôt préoccupés par les problématiques que cela pourrait engendrer. Et même s’ils tiennent à faire les choses à leur manière, les jeunes expriment en même temps une peur de l’isolement et de l’individualisation de même qu’une crainte à maintenir un équilibre entre leur vie professionnelle et personnelle.

Pour se distinguer, les employeurs ont développé ces dernières années leur marque employeur. Leur défi sera de faire travailler ensemble des employés issus de différentes générations ayant des attentes aux différences très prononcées sur les pratiques de travail.