Le salaire minimum atteindra 10,35 $ au Québec

Par La rédaction | 11 février 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Brian Goff / 123rf

Le salaire minimum au Québec augmentera de 0,20 $ l’heure à compter du 1er mai prochain, pour atteindre 10,35 $.

C’est la ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale et responsable de la Condition féminine, Agnès Maltais, qui en a fait l’annonce la semaine dernière.

Le taux du salaire minimum payable aux employés à pourboire sera augmenté de 8,75 $ à 8,90 $ l’heure. En ce qui a trait au salaire minimum horaire payable aux travailleurs de certains secteurs de l’industrie du vêtement, il sera passera de 10,15 $ à 10,35 $.

Cette année, au total, 345 363 personnes profiteront de l’augmentation du taux général du salaire minimum, dont 212 744 femmes, souligne le gouvernement dans un communiqué.

Plus de neuf salariés sur dix rémunérés au salaire minimum au Québec travaillent dans le secteur des services, comme l’hôtellerie, la restauration ou le commerce de détail.

Rappelons qu’en 2013, le salaire minimum a franchi le cap des 10 $ l’heure.

« UNE PRESSION DE PLUS » SUR LES PME

La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) estime que la hausse du salaire minimum « créera une pression de plus » sur les petits employeurs.

« Il faut rappeler que près des trois quarts des entreprises du Québec comptent moins de 10 employés. Ainsi, lorsqu’une partie des employés voient leur salaire augmenter de 2 %, cela crée nécessairement des attentes auprès des autres employés qui travaillent dans l’entreprise, souvent depuis plus longtemps, et qui souhaiteraient bénéficier d’une augmentation similaire ou supérieure. Cela crée donc des iniquités et une pression sur l’ensemble de la masse salariale. Or, les petites entreprises n’ont pas toujours les moyens de hausser l’ensemble des salaires à la même hauteur », a expliqué Martine Hébert, vice-présidente principale et porte-parole nationale de la FCEI.

Elle ajoute que, plutôt que d’être une mesure visant à aider les travailleurs les plus démunis, dans plusieurs cas, près du tiers de l’augmentation accordée « se retrouvera dans les coffres de l’État plutôt que dans la poche des travailleurs ».

Mme Maltais a aussi confirmé que les cueilleurs de framboises ou de fraises continueront d’être payés au rendement après le 1er mai 2014.

« Afin d’assurer une rémunération adéquate aux salariés de cette industrie et faciliter l’accès des producteurs de fraises et de framboises à une main-d’œuvre en temps de cueillette, nous avons décidé de maintenir le taux au rendement pour ces travailleurs. De plus, nous mettons en place un comité chargé d’étudier la question de la rémunération dans ce milieu », a ajouté la ministre Maltais.

Ainsi, à compter du 1er mai prochain, le taux du salaire minimum pour les cueilleurs de framboises passera de 2,98 $ à 3,04 $ du kg, et de 0,79 $ à 0,81 $ du kg pour les cueilleurs de fraises.

Le comité chargé d’étudier la question de la rémunération dans cette industrie et son impact sur les producteurs sera formé de représentants du ministère du Travail, du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, de la Commission des normes du travail et du milieu agricole.

La rédaction