Les PME appuyaient la mise à jour économique de Québec

Par La rédaction | 14 Décembre 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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La grande majorité des PME, soit neuf sur dix selon un sondage de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), estimaient que la mise à jour économique de Québec étaitimportante pour soutenir et améliorer l’environnement économique. D’autant plus après avoir constaté que le projet de loi 2 exclut les PME de la limitation de la hausse des tarifs d’électricité.

La FCEI a relevé les mesures demandées par les PME dans leur ordre d’importance pour ces dernières :

  • éviter d’augmenter les taxes/impôts pour équilibrer le budget (95 %);
  • éviter d’augmenter les taxes/impôts, les frais ou d’autres coûts pour favoriser la reprise économique postpandémique (94 %);
  • adopter un plan fiscal à long terme pour répondre aux futurs besoins suivants : taxes/impôts, dépenses et épargne (91 %);
  • accorder une plus grande attention au niveau d’endettement des PME dû à la pandémie (86 %);
  • apporter une aide directe aux personnes confrontées au problème actuel de l’accessibilité financière (par exemple: réduire l’impôt sur le revenu des particuliers ou ajuster les tranches d’imposition) (78 %).

« Pour nos petites entreprises québécoises, les coûts augmentent de partout et elles doivent y faire face avec la fiscalité la plus désavantageuse du pays. Pourtant, près des deux tiers des propriétaires de PME déclarent que si le gouvernement baissait le fardeau fiscal global, la première mesure qu’ils prendraient serait d’augmenter la rémunération de leurs employés. Seulement un sur dix augmenterait ses dividendes ou salaire. C’est ça la petite entreprise : leurs dirigeants pensent d’abord à leurs employés et mettent tous les efforts et les investissements pour leur entreprise. Le gouvernement du Québec peut venir en aide aux PME et aux citoyens en baissant la fiscalité des PME », commente François Vincent, vice-président pour le Québec de la FCEI.

LA PÉNURIE DE MAIN-D’ŒUVRE, TOUJOURS UN PROBLÈME

Le sondage de la FCEI montre également que la pénurie de main-d’œuvre est toujours un obstacle à la croissance des PME. Ainsi, les deux tiers d’entre elles (66 %) disent être en situation de pénurie de main-d’œuvre et parmi les 21 % qui ne le sont pas, ces PME disent subir des pressions importantes (ex. : hausses de salaire, prime à l’embauche). Pour pallier ce problème, 72 % des propriétaires de PME sont obligés de travailler davantage d’heures et 48 % ont dû refuser des ventes ou des contrats.

Pour résoudre ce problème, les PME demandent au gouvernement provincial de réduire le fardeau fiscal, d’investir dans la formation des employés, de bonifier les crédits d’impôt (pour attirer du personnel et pour automatiser l’entreprise), d’attirer des candidats dans les régions et d’agir au niveau de l’immigration.

« Depuis la moitié de l’année, la confiance des PME québécoises recule chaque mois. Le gouvernement dispose de leviers pour réduire les barrières des PME et stimuler leur croissance. D’abord, il peut limiter les coûts gouvernementaux pour les entreprises, ce qu’il ne fait malheureusement pas. Ensuite, il peut agir sur le fardeau fiscal et la paperasse, ce qui aiderait directement les entreprises à faire face à la pénurie de main-d’œuvre et à l’augmentation des coûts. La mise à jour économique et le prochain budget représentent des occasions à saisir. On ne le rappellera jamais assez, les PME sont le socle de notre économie et c’est en retirant leurs barrières plutôt que de les additionner qu’on va aider à propulser le Québec vers l’avenir », conclut François Vincent.

Ce sondage a été réalisé en ligne du 8 au 26 septembre et octobre 2022. Près de 700 PME, issues de toutes les régions du Québec, y ont répondu.