Les PME des technologies réclament des allégements fiscaux

Par La rédaction | 10 août 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les PME spécialisées dans les technologies de l’information et des communications (TIC) s’inquiètent de la faible croissance de leur secteur et réclament de meilleurs programmes fiscaux pour accroître leur compétitivité sur les marchés mondiaux.

Le Baromètre de compétitivité 2016 de l’Association québécoise des technologies (AQT) met en lumière une stagnation, voire dans certains cas une diminution, de la valeur des indicateurs de développement économique pour le secteur des TIC.

Les recettes annuelles moyennes des entreprises de ce domaine, environ 4,75 millions de dollars, demeurent identiques année après année. La croissance est également très faible du côté de l’emploi : les compagnies sondées comptent actuellement une moyenne de 35 salariés, une proportion similaire aux années précédentes.

La situation est particulièrement inquiétante du côté des ventes réalisées à l’extérieur du Québec. Alors que 38 % des ventes étaient réalisées sur les marchés mondiaux en 2011, cette proportion a glissé à 34 % en 2015.

« Cette baisse est statistiquement non significative, néanmoins, elle ne représente en aucune façon le potentiel de compétitivité de l’industrie québécoise », déplore l’AQT dans un communiqué publié la semaine dernière.

LA DIFFICULTÉ D’EXPORTER

Face à des marchés locaux restreints, l’exportation est pourtant essentielle à la croissance de l’ensemble des PME québécoises, et encore plus à celle des TIC. « Les entreprises de tous secteurs d’activités figurent loin derrière plusieurs économies en tant qu’utilisatrices de technologies », souligne l’AQT.

Par conséquent, les PME des TIC doivent se tourner vers les marchés mondiaux à un stade de développement plus précoce que la moyenne des autres secteurs. Mais puisque la grande majorité d’entre elles comptent moins de 50 employés, elles disposent de moyens et d’expertise internes limités pour se lancer à l’international. C’est précisément là que des assouplissements fiscaux pourraient se révéler salutaires.

« Les crédits d’impôt demeurent l’un des moyens les plus appropriés pour que les entreprises soient plus concurrentielles sur un marché mondial de plus en plus compétitif. Ainsi, il reste primordial de bonifier les différents programmes fiscaux et d’offrir aux entreprises les ressources nécessaires pour commercialiser leurs produits à l’étranger », explique Nicole Martel, présidente-directrice générale de l’AQT.

De légères modifications pourraient par exemple être apportées au crédit d’impôt pour le développement des affaires électronique (CDAE) afin de rendre admissible un maximum de deux ressources dédiées à la commercialisation par entreprise, soutient l’association. Les longs délais associés au remboursement des crédits nuisent aussi à la stabilité des fonds de roulement des entreprises, donc au développement et à la commercialisation de leurs produits, ajoute-t-elle.

Le Baromètre de compétitivité AQT 2016 est basé sur 493 entrevues menées avec 393 entreprises de 4 à 500 employés.

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