Les PME restent optimistes 

21 octobre 2021 | Dernière mise à jour le 21 octobre 2021
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Les dirigeants de petites et moyennes entreprises (PME) du Canada restent optimistes vis-à-vis des perspectives des trois prochaines années et de l’évolution de l’économie canadienne et mondiale, révèle un récent sondage de KPMG

Ainsi 92 % estiment que leur entreprise et leur secteur d’activité devraient croître au cours des trois prochaines années à condition d’arriver à relever les obstacles en chemin. Un autre 85 % regardent avec optimisme les perspectives canadiennes. Cette proportion s’élève à 86 % pour les perspectives de l’économie mondiale.

« Les PME canadiennes ont assurément un regain d’optimisme quant à leurs perspectives de croissance et se disent prêtes à accélérer leur virage numérique et à embaucher davantage de travailleurs possédant les compétences technologiques requises, remarque Mary Jo Fedy, leader nationale, KPMG Entreprise. La majorité des entreprises privées et des entreprises familiales qui ont réussi à traverser les périodes difficiles se remettent sur pied et ont des perspectives plus encourageantes, même si les incertitudes économiques et les risques demeurent. »

Le tiers des entreprises (31 %) évaluent la croissance de leurs bénéfices entre 2,5 % et 4,99 % par an pour les trois prochaines années. Un quart (26 %) visent un taux de croissance annuel entre 5 % et 9,99 %, à l’inverse 17 % prévoient un taux inférieur à 2,5 %.

Au cœur de cette stratégie de croissance, les PME canadiennes identifient l’accélération de la connectivité et de l’intégration numériques. Toutefois la majorité des PME (82 %) doivent intégrer davantage le numérique. Un point dont elles sont au courant, puisque 85 % d’entre elles ont accru leurs investissements dans les nouvelles technologies et 54 % prévoient accroître leurs investissements numériques pour stimuler la croissance

« Les dix-huit derniers mois ont clairement démontré que le passage au numérique est un facteur de réussite essentiel, analyse Mary Jo Fedy. Pour figurer en tête de peloton, les entreprises doivent être capables de s’adapter rapidement aux risques émergents et de rentabiliser les occasions créées par la pandémie en continuant à investir et à adopter les technologies numériques. »

Pour croître davantage, 71 % des dirigeants comptent sur une stratégie de croissance Internet et 25 % comptent sur les fusions et acquisitions.

Malgré cet optimisme, les PME sont conscientes des risques qui pourraient s’opposer à cette croissance. Elles en ont ainsi cerné trois :

  • la difficulté d’acquisition de talents,
  • les perturbations de la chaîne d’approvisionnement
  • et la cybersécurité.

L’acquisition de talents est particulièrement critique. Alors que 70 % des PME comptent augmenter leurs effectifs ces trois prochaines années, elles peinent à trouver une main-d’œuvre qualifiée, ce qui fait monter les enchères pour attirer les talents.

« La course aux talents technologiques n’est pas près de s’arrêter, déclare Mary Jo Fedy. Notre sondage a confirmé que les PME ont de plus en plus de mal à attirer des candidats possédant les compétences technologiques indispensables à leur compétitivité future et à leur capacité d’innovation. Elles risquent donc de se faire damer le pion par les grandes entreprises qui disposent de budgets plus importants pour recruter et payer le prix fort pour ces travailleurs hautement qualifiés. »

La pandémie a également mis de l’avant les vulnérabilités de la chaîne d’approvisionnement. Celles-ci préoccupent particulièrement les PME qui dépendent d’intrants externes pour fonctionner à plein régime et répondre à la demande refoulée des consommateurs. Une PME sur cinq (79 %) compte ainsi rapatrier une grande partie de leur chaîne d’approvisionnement au Canada.

Les cyberattaques sont également au centre des préoccupations, surtout alors que l’informatisation prend toujours plus de place. Les problèmes de sécurité découlant du milieu de travail hybride augmentent aussi les risques opérationnels des PME. La cybersécurité est d’autant plus importante que la confiance des consommateurs repose en partie dessus.