Offrir le régime collectif

Par La rédaction | 15 janvier 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Mettre le pied dans la porte d’une PME en offrant des régimes collectifs est une bonne source de croissance pour la pratique d’un conseiller. Encore faut-il connaître les principaux obstacles se dressant entre le produit et l’entrepreneur.

Notre publication sœur SmallBizAdvisor.ca énonce ainsi les questions à poser pour déterminer de quelle formule un client a besoin en matière de régime collectif – et surtout, s’il peut se la payer.

Ainsi, il peut s’agir de régimes collectifs personnalisés ou uniformisés, comme le Régime de pension agréé collectif (RPAC) ou le Régime volontaire d’épargne-retraite (RVER).

Une première règle générale à appliquer d’entrée de jeu consiste à évaluer les flux monétaires qui seront consacrés au régime, ce qui permet de déterminer la meilleure formule pour la PME.

Le taux de cotisation

Les cotisations minimales en provenance d’une entreprise et de ses employés désirant se payer un régime personnalisé devraient s’établir à 50 000 $ sur une base annuelle, explique Darren Abrahams, de Steven Cohen Insurance Agency Inc., à Toronto.

Pour un régime uniforme, tel le RPAC (ou le RVER), il faut pouvoir compter sur des cotisations annuelles minimales de 10 000 $. « Si une PME ne peut garantir un minimum de 50 000 $ par année », c’est donc l’option qu’elle doit choisir, estime Darren Abrahams.

Les régimes collectifs étant bâtis à partir d’un taux de cotisation combiné, il faut donc prévoir des cotisations annuelles de 5000 $ par employé, avec une contribution équivalente pour l’employeur. Ce seuil totalisant 10 000 $ par employé permet d’offrir un produit avec un rapport qualité-prix intéressant.

La contribution de l’employeur

La volonté de l’employeur de contribuer autant à un régime est donc une variable essentielle à évaluer lorsqu’on offre de tels produits. « Le taux combiné est le poste budgétaire le plus important pour la PME dans ce contexte », poursuit Darren Abrahams.

Il relate d’ailleurs quelques structures de financement de ces contributions de l’employeur permettant de lui offrir un régime collectif : augmenter la contribution de l’employeur chaque année de service de l’employé, par exemple, jusqu’à l’atteinte du seuil de 10 000 $ par employé.

Un régime collectif n’est pas viable sans engagement clair et soutenu de l’employeur, observe Darren Abrahams. Malgré que les frais de détention de produits d’épargne retraite sont moins coûteux dans les régimes collectifs, les employés ne perçoivent que très rarement cette valeur. Pour eux, c’est surtout la contribution de l’employeur qui donne de la valeur au produit.

Contribution soutenue

Enfin, la PME doit être suffisamment à l’aise financièrement pour pouvoir garantir un seuil minimal de contribution annuelle. À cet égard, il faut bien engager la discussion avec les propriétaires de PME.

Ils doivent évaluer si leur taux de cotisation, et donc la valeur perçue du régime pour les employés, vaut l’investissement, selon Steven Cohen, patron de l’agence Steven Cohen Insurance Agency Inc. « Si l’employeur ne contribue pas suffisamment, la participation sera faible. Il faut donc que le régime fasse partie intégrante du régime de rémunération », conclut-il.

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La rédaction