Quatre risques que les comités d’audit doivent garder à l’oeil

Par La rédaction | 18 mai 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les multiples perturbations que vivent actuellement les entreprises de toutes tailles ont également des répercussions majeures sur leur exercice d’audit.

C’est la conclusion du rapport Tendances en audit pour 2016 – Cibler la transformation de KPMG, qui souligne « l’urgence » pour les comités d’audit de se préparer aux nouveaux risques comme la technologie, l’instabilité politique, le resserrement des obligations d’information d’entreprise et l’accroissement de la réglementation.

Le rapport identifie d’ailleurs quatre tendances majeures qui perturbent les entreprises et mettent une pression accrue sur les comités d’audit dans leurs activités de surveillance.

1. RISQUES TECHNOLOGIQUES

Qu’il s’agisse de menaces de cyberattaques ou de protection de données par des tiers, les comités d’audit doivent comprendre ces risques complexes et apprendre à évaluer les responsabilités éventuelles de leur organisation et si les contrôles de sécurité sont suffisants, soutient KPMG. Ils doivent aussi avoir la compétence nécessaire pour évaluer les programmes de transformation opérationnelle et reconnaître les risques liés au modèle d’affaires attribuables aux nouvelles technologies « perturbatrices ».

2. RISQUES POLITIQUES ET ÉCONOMIQUES

Les comités d’audit doivent porter davantage attention aux risques externes, comme les prix du pétrole et d’autres produits de base, les conflits géopolitiques, ainsi que l’essor et la chute des marchés émergents, afin d’en reconnaître les impacts directs ou indirects sur la stratégie et le rendement de l’organisation.

3. ÉVOLUTION DE L’INFORMATION FINANCIÈRE

De plus en plus, les actionnaires et les autorités de réglementation demandent que l’information, même celle qui ne concerne pas les finances, leur soit communiquée de façon transparente et exhaustive. Les comités d’audit doivent donc augmenter leur capacité à fournir des renseignements : ils doivent être à même de livrer de l’information et des critères de rendement plus pointus, et comprendre à fond les processus de collecte de données en jeu, souligne la firme.

4. COMPLEXITÉ ACCRUE DES RÈGLEMENTS

En plus de la nouvelle réglementation adoptée par les organismes de contrôle canadiens au cours des dernières années, les comités d’audit doivent se tenir au fait des nouvelles tendances en réglementation à l’international, qui pourraient se concrétiser au Canada ou modifier l’environnement d’exploitation du pays à l’avenir.

S’ADAPTER POUR GÉRER LES PERTURBATIONS

Pour faire face à ces nombreux bouleversements, les comités d’audit ont une foule de ressources à leur disposition, avance le rapport. Des « pratiques exemplaires » peuvent les aider à tenir compte des enjeux actuels et nouveaux, et à acquérir les connaissances techniques et l’expérience nécessaires pour « composer avec les forces de rupture ».

Une entreprise pourrait par exemple approfondir et multiplier les vérifications et les essais de son cadre de gestion des risques, ainsi que renforcer ses compétences à l’interne et le savoir-faire à l’externe pour être prête à gérer les problèmes qui se présentent.

« Les comités d’audit doivent constamment faire face à la vague de perturbations qui ébranlent aujourd’hui la fonction d’audit, renforcer leurs capacités de surveillance et améliorer la qualité de l’audit pour offrir une valeur supérieure à l’entreprise, soutient Kristy Carscallen, associée directrice canadienne, Audit chez KPMG. Gérer ces changements est prioritaire non seulement pour les comités d’audit et conseils d’administration, mais aussi pour les dirigeants, les auditeurs, les autorités de réglementation, les actionnaires, voire le grand public. »

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