Un ministre délégué aux PME?

Par La rédaction | 8 avril 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Divers engagements concernant les petites et moyennes entreprises ont émaillé la campagne libérale. Jeudi dernier, celui qui est depuis devenu premier ministre du Québec, Philippe Couillard, proposait ainsi un train de mesures visant spécifiquement les PME.

Le PLQ entend nommer un ministre délégué aux PME, qui sera chargé de mettre en œuvre les engagements libéraux d’accompagnement des PME tout au long de leurs cycles de vie. « Les PME sont au cœur du plan de relance économique du Québec », a affirmé Philippe Couillard.

Comme on peut le lire dans un courriel de la directrice générale du parti, Marie-Ève Ringuette, qui répondait aux questions de l’Ordre des CPA, le parti s’est engagé :

  • à instaurer un crédit d’impôt pour l’exportation
  • à mettre en place un guichet unique des entreprises dans le but d’alléger le fardeau administratif des PME.
  • à lancer le programme Créativité Québec
  • à créer le programme Démarrage-Québec
  • à exempter d’impôt le transfert d’entreprises et de fermes aux enfants et aux employés

Promouvoir le démarrage d’entreprises

Le programme libéral propose donc de stimuler la création et le démarrage d’entreprises, en offrant une exemption d’impôt sur le gain en capital pour les investissements dans les entreprises en démarrage liées aux nouvelles technologies. De plus, par l’entremise de l’initiative Visa Démarrage Québec, on veut promouvoir le démarrage d’entreprises par les entrepreneurs immigrants.

Le PLQ souhaite en outre instaurer à la fois le dossier unique. On veut ainsi doter chaque entreprise d’un répondant unique pour l’aider à naviguer dans l’appareil gouvernemental. Quant au guichet unique, on propose de rassembler sous un même toit les différents programmes d’aide et de financement offerts aux entreprises.

Et l’exportation…

L’exportation est visée : le PLQ veut mettre en place un crédit d’impôt de 50 % sur les coûts transport des PME qui souhaitent exporter en dehors de la province. « Ce crédit d’impôt aidera davantage les entreprises les plus éloignées des centres de distribution. Il incitera les entreprises à percer des marchés plus distants. Une entreprise pourra ainsi déduire 50 % de ses coûts de transport dans le calcul de son revenu imposable », peut-on lire dans la liste des engagements.

On veut en outre « renforcer les 14 organismes régionaux de promotion à l’exportation (ORPEX) », en augmentant leurs effectifs de 25 %.

Soutenir les PME

La semaine dernière, le candidat élu dans Robert-Baldwin, Carlos Leitao, proposait également de soutenir les PME afin qu’elles grandissent et participent aux marchés boursiers, puisque les grands syndicats de courtiers bancaires sont plus ou moins intéressés par les petites émissions issues des PME. « Il faut augmenter la demande pour les premiers appels publics à l’épargne », estime-t-il.

Plus d’émissions boursières en provenance des PME, plus de valeur ajoutée pour le courtage. Avec pour résultat une augmentation de la valeur ajoutée générée par le secteur financier. Mais pas question de cibler des entreprises ou des secteurs en particulier, cependant. « C’est beaucoup plus efficace de promouvoir un climat d’affaires sain et de confiance. Ce n’est pas à l’État de décider qui sera le prochain champion de la croissance », dit-il.

La rédaction