Ces fonds indiciels qui concentrent (trop) le risque

Par La rédaction | 7 mars 2024 | Dernière mise à jour le 6 mars 2024
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Le dessin d'une main humaine qui retient un signe d’exclamation.
tommy / iStock

De grandes entreprises américaines ont pris tellement de place dans les fonds indiciels que cela se paiera très cher le jour où elles perdront leurs perspectives de croissance.

Nombre d’investisseurs ayant misé sur les fonds indiciels considèrent que le risque est éparpillé entre une multitude d’entreprises.

Cette croyance est de plus en plus fausse.

En effet, sept grandes entreprises américaines représentent aujourd’hui environ 30 % du marché des actions aux États-Unis, soit le plus grand marché boursier au monde, rappelle un rapport de Purpose Investments. Ces grandes sociétés, connues sous le surnom des Sept Magnifiques, sont :

  • Nvidia,
  • Microsoft,
  • Meta,
  • Apple,
  • Tesla,
  • Alphabet
  • et Amazon.

Ainsi, « au cours de l’année écoulée, le S&P 500 a progressé de 18,6 %, dont 9,1 % sont imputables à sept sociétés. On peut dire sans risque de se tromper que le S&P 500 est plutôt concentré et que le leadership est plutôt étroit », pointe la note.

Et le poids de ces sept sociétés est même devenu immense comparativement à l’économie mondiale. « Nvidia a désormais à peu près le même poids que le Canada. Microsoft et Apple ont à peu près le même poids que l’ensemble de l’Asie », illustre le rapport.

Les auteurs du rapport comparent cette situation à celle qui précédait la bulle Internet des années 1990. « La concentration est similaire, le poids des actions américaines à l’échelle mondiale était également similaire et la performance est tirée par une poignée de noms. »

Ils la comparent plus encore avec le Nifty Fifty, composé de General Electric, IBM, Coca-Cola, Xerox, Avon et Polaroid. Ces quelques entreprises avaient un tel poids qu’il suffisait de détenir leurs actions pour pouvoir suivre les indices. C’était à la fin des années 1960 et au début des années 1970. Les perspectives de croissance de ces entreprises étaient telles qu’on pouvait penser investir les yeux fermés.

La situation est la même aujourd’hui, selon le rapport de Purpose Investments. Les investisseurs misent sur la croissance à travers des fonds indiciels, eux-mêmes basés sur la croissance de quelques grandes entreprises américaines.

Or, la fin du Nifty Fifty a été causée par l’inflation et la récession… une combinaison de facteurs qui se dessine à nouveau aujourd’hui. C’est ainsi que la bulle du Nifty Fifty a éclaté.

Si cette combinaison de facteurs venait à faire éclater la bulle actuelle, nombre d’investisseurs mesureraient à quel point ils étaient vraiment diversifiés… ou pas.

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La rédaction