Des conditions favorables pour les obligations de base

Par La rédaction | 15 mars 2024 | Dernière mise à jour le 14 mars 2024
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Plusieurs mains levées faisant le signe du pouce.
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Alors que les banques centrales s’apprêtent à revoir l’orientation de leurs taux d’intérêt, les obligations de base ne manquent pas d’atouts.

Depuis la pandémie, chaque année apporte son lot d’incertitudes sur les marchés financiers. Le début de cette année se caractérise par une relative stabilité des taux d’intérêt, les banques centrales marquant une pause dans la hausse du coût du crédit, avant une probable baisse d’ici la fin de l’année.

Ce contexte se prête bien à l’investissement dans les obligations de base, pointe une note rédigée par Pramod Atluri, un gestionnaire de portefeuille de titres à revenu fixe chez Capital Group.

Aux États-Unis, les chiffres de l’inflation tendent à se rapprocher de l’objectif de 2 % que la Réserve fédérale (Fed) s’est fixée. La politique de lutte contre l’inflation — notamment à travers la politique d’augmentation des taux d’intérêt — semble donc toucher à sa fin. C’est d’autant plus probable que la croissance économique s’est relativement modérée chez nos voisins du sud et que l’on constate un ralentissement de la croissance des salaires. Les moteurs de l’inflation semblent donc commencer à manquer de carburant.

Ce contexte présente des signes encourageants pour les obligations de base. En effet, le scénario d’une inflation durable est de moins en moins probable, ce qui devrait conduire la Fed à réduire son taux directeur au cours des deux prochaines années. Or, si la Fed ramène ses taux à 3,5 % d’ici fin 2024, ce serait 200 points de base de moins que dans la situation présente. Le rendement réel des obligations de base serait donc particulièrement attrayant au cours de l’année.

Simultanément, les obligations d’entreprise deviennent moins attrayantes. À la fin de l’année 2023, les investisseurs gagnaient à peine 1 % de plus que les bons du Trésor américain pour un portefeuille d’obligations corporatives, donc qui présente des risques plus élevés.

Ce contexte est aussi très favorable pour les obligations titrisées, telles que les titres associés à des créances hypothécaires. Leurs rendements sont supérieurs à ceux des bons du Trésor, et similaires ou supérieurs à ceux des obligations d’entreprises.

Ces perspectives devraient attirer les investisseurs, ce qui pourrait soutenir encore davantage le rendement des obligations de base. C’est le cas des investisseurs qui avaient quitté le marché obligataire il y a quelques années, en raison de la faiblesse des rendements, et qui pourraient bien à présent revenir vers cette catégorie d’actifs.

Ces investisseurs pourraient à la fois trouver de meilleurs rendements et amoindrir leurs risques, compte tenu de la capacité des obligations à résister au scénario d’une récession ou d’un choc économique. Ils retrouveraient ainsi le goût pour un portefeuille relativement équilibré entre actions et obligations.

Le principal risque qui pèse sur les obligations de base est constitué d’une réaccélération de la croissance qui entraînerait à son tour une réaccélération de l’inflation. Cette possibilité devrait demeurer sous surveillance tout au long de l’année 2024.

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La rédaction