L’attrait grandissant des titres à revenu fixe

Par Didier Bert | 22 novembre 2023 | Dernière mise à jour le 21 novembre 2023
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Homme d'affaires se tenant debout, face à une flèche indiquant une direction à suivre.
Photo : alphaspirit / 123RF

Les trois quarts des investisseurs professionnels s’attendent à augmenter leur allocation aux titres à revenu fixe de qualité au cours des 12 prochains mois, selon une étude.

Après avoir été boudés au cours de la dernière décennie, les actifs à revenu fixe connaissent un regain d’intérêt de la part des investisseurs, en raison de la hausse des taux d’intérêt entamée au début de l’année 2022 par la Réserve fédérale américaine (Fed).

Trois investisseurs professionnels sur quatre (78 %) affirment qu’ils augmenteront leurs allocations aux titres à revenu fixe de qualité au cours de l’année à venir, selon une étude internationale d’Aeon Investments menée auprès de caisses de retraite, de gestionnaire d’actifs, de family offices et de gestionnaires de patrimoine.

Dans le détail, 48 % d’entre eux prévoient qu’ils procéderont à de légères augmentations, alors que 28 %, s’attendent à des augmentations spectaculaires.

C’est que la moitié des répondants (54 %) considère que les allocations à titre à revenus fixes sont présentement insuffisantes. 17 % estiment qu’elles sont beaucoup trop faibles, tandis que 37 % les voient comme étant légèrement trop faibles.

Cet engouement ne se limitera pas au court terme, puisque 82 % des répondants prévoient augmenter leurs allocations aux actifs à revenu fixe de qualité au cours des trois prochaines années.

Ces prévisions ne se limitent pas aux titres à revenu fixe de qualité. Les trois quarts des investisseurs professionnels prévoient aussi une augmentation des allocations aux actifs à revenu fixe de qualité inférieure, qui offrent un rendement élevé.

Pour deux répondants sur cinq, l’investissement dans les titres à revenu fixe permet une diversification de leur portefeuille par rapport au risque du marché boursier, tandis que le tiers d’entre eux soulignent la préservation du capital permise par de tels actifs.

« Les marchés d’actions sont nettement plus vulnérables dans un monde qui s’éloigne des politiques monétaires extraordinaires et de l’assouplissement quantitatif », commente Khalid Khan, responsable de la gestion de portefeuille chez Aeon Invest, par communiqué. « Nous pensons que le crédit aux entreprises sera plus résistant, étant donné la nature contractuelle des rendements. Historiquement, les marchés des titres à revenu fixe se sont remis beaucoup plus rapidement des baisses que les actions. »

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Didier Bert

Didier Bert est journaliste indépendant. Il collabore à plusieurs médias sur les thèmes de l’économie, des finances et du droit.