Le secteur de la santé ne cesse d’innover

Par Nicolas Ritoux | 3 octobre 2023 | Dernière mise à jour le 11 octobre 2023
3 minutes de lecture

L’innovation se poursuit à un rythme soutenu tant du côté des médicaments que des appareils médicaux, note Michal Marszal, gestionnaire de portefeuille, secteur mondial de la santé, Gestion d’actifs CIBC.

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Il rappelle tout d’abord que le secteur est de nature plutôt défensive vis-à-vis du contexte macro-économique. La majeure partie de la demande provient de la pharmacologie et des soins de santé, sur lesquels le cycle économique a peu d’influence. Seules quelques « poches » d’activité représentant environ 15 % du secteur tend à être sensible aux ralentissements économiques, croit-il.

Du point de vue géographique, le secteur de la santé s’est montré particulièrement résilient en Amérique du Nord, un peu plus faible en Europe, et un peu lent du côté de la Chine où la reprise n’a pas été aussi solide que prévu ; l’effet se fait particulièrement sentir sur les interventions médicales discrétionnaires.

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L’inflation a eu pour effet de resserrer l’accès au crédit pour les grandes sociétés du secteur ; mais d’un autre côté, les problèmes de chaînes d’approvisionnement se sont résorbés. L’un dans l’autre, le secteur est resté plutôt vigoureux, indique l’expert.

« La majeure partie de la valeur du secteur de la santé provient de la recherche et du développement. Or on observe un rythme soutenu d’innovation et des progrès notables dans plusieurs segments clés, notamment en oncologie, en neurologie, et dans la sénescence cellulaire, ou vieillissement, où l’on voit d’intéressants développements. Outre les thérapies, l’innovation a aussi lieu du côté des appareils médicaux et des équipements de laboratoire employés par les chercheurs », dit Michal Marszal.

« L’industrie explore aussi de plus en plus le potentiel de l’intelligence artificielle pour améliorer ses procédés de recherche et développement, et multiplier son impact sur les pratiques et les résultats médicaux », ajoute-t-il.

Selon lui, les occasions d’investissement se trouvent beaucoup dans les sociétés de recherche contractuelle et les manufacturiers contractuels, qui sont exposés à une grande diversité de champs de recherche.

Dans les pharmaceutiques, il cite Roche et Novartis, « des sociétés très diversifiées et de haute qualité avec des projets qui ne sont pas assez appréciés, et qui ont démontré leur capacité à livrer leurs nouveaux produits très rapidement ». Dans les technologies, il mentionne Medtronic et Thermo Fisher, elles aussi très diversifiées, « avec des reins solides et un rythme soutenu de livraison de projets ». Enfin, il cite la sous-traitante IQVIA qui offre des services de recherche et développement et fait partie des adoptants précoces de l’intelligence artificielle.

Le grand risque dans ce secteur demeure l’évolution de la réglementation, note l’expert. « Les investisseurs ont intérêt à surveiller les changements qui surviennent dans chaque système de santé aux États-Unis, en Europe, au Japon et en Chine », prévient-il. « Ces changements peuvent aussi bien affecter les prix que les remboursements ou d’autres données financières importantes. »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.

Nicholas Ritoux

Nicolas Ritoux

Nicolas Ritoux est journaliste indépendant. Il collabore à Conseiller.ca depuis 2009.