Les obligations ont la cote

Par La rédaction | 1 février 2024 | Dernière mise à jour le 31 janvier 2024
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Photo : stylephotographs / 123RF

Les titres à revenu fixe sont particulièrement intéressants actuellement en raison du contexte économique, relèvent les analystes de PIMCO, cités par Avantages.

Après des années d’inflation élevée sans parler de la hausse des taux d’intérêt, 2024 semble marquer le grand retour des obligations. Si les rendements des actions peuvent encore souffrir du contexte économique, les obligations, elles, pourraient reprendre leur place.

Effectivement, alors que les taux obligataires élevés génèrent historiquement des rendements excédentaires à long terme de l’ordre de 5 % à 7,5 % au cours des cinq années suivantes, note PIMCO, les ratios cours/bénéfices élevés sur les marchés boursiers, comme en ce moment, conduisent généralement à une contre-performance à long terme des actions.

De plus les actions américaines sont relativement onéreuses par rapport aux obligations actuellement. La PRA, calculée comme l’inverse du ratio cours/bénéfices des composants de l’indice S&P 500, dépasse à peine 1 %, un creux jamais vu depuis 2007.

Même sans les comparer aux obligations, les actions américaines sont particulièrement chères actuellement. Alors que les valorisations de l’indice S&P 500 ont atteint en moyenne 15,4 x sur la base des ratios cours-bénéfice des 12 prochains mois ces vingt dernières années, aujourd’hui ce multiple serait plus près de 18,1 x.

Tout ça prouve bien que la période semble être parfaite pour un retour en force des titres à revenu fixe dans les portefeuilles, explique PIMCO.

DES SURPRISES POURRAIENT ENCORE SURVENIR

PIMCO souligne toutefois que son biais positif pour les titres à revenu fixe en 2024 repose essentiellement sur un ralentissement de la croissance. Mais, actuellement, l’économie américaine se porte très bien et cela pourrait se poursuivre et permettre aux États-Unis d’éviter une récession.

Une telle possibilité créerait une surchauffe et une accélération des indices de prix qui déboucheraient sur une politique monétaire encore plus restrictive.

Il pourrait également survenir un ralentissement abrupt de la croissance et de l’inflation. Ce qui encore une fois risquerait de faire en sorte que le gestionnaire de fonds soit forcé de revoir sa stratégie de placement.

« Notre analyse des catégories d’actif a mis en lumière l’avantage des obligations, en raison de leurs excellentes perspectives dans notre scénario macro-économique de référence ainsi que de leurs caractéristiques de résilience, de diversification et en particulier pour leur valorisation, écrivent les analystes de PIMCO. Compte tenu des risques d’un marché boursier surévalué, il paraît judicieux de se concentrer sur les titres à revenu fixe de qualité élevée. »

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La rédaction