Revue de presse – Retraite : les actes suivent-ils la parole?

Par La rédaction | 23 mars 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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En raison de l’allongement de l’espérance de vie, les Canadiens passent de plus en plus de temps à la retraite : le ratio moyen du nombre d’années après la vie active par rapport au nombre d’années travaillées est passé de 36 % en 1980 à 53 % aujourd’hui, selon le Mouvement des caisses Desjardins. Résultat, cette période de l’existence dure désormais plus de 20 ans et elle continuera de s’allonger. D’où des besoins financiers nettement plus importants qu’autrefois. Voici une sélection d’articles qui traitent de la question.

1) Les Canadiens ont peur de manquer d’argent. Beaucoup se disent inquiets quant à leurs moyens d’existence durant leurs vieux jours rapporte le site web Conseiller.ca, qui relève que, malgré ces craintes, une majorité d’entre eux préparent mal leur retraite, qu’ils semblent plutôt « confier au hasard. » Une impréparation qui affecte tout spécialement les Québécois, relève Conseiller.ca : cette année, les habitants de la Belle Province sont arrivés bons derniers au pays en matière de cotisations dans leur régime enregistré d’épargne-retraite. Cette situation traduit peut-être une certaine désaffection de leur part pour ce mode d’épargne.

2) Les Québécois, adeptes de la planification… sur le papier. Selon un sondage SOM publié en novembre dernier, 82 % des Québécois se définissent comme des adeptes de la planification. Toutefois, note Lise Millette, journaliste à l’agence QMI, « la vertu s’arrête aux projets définis, comme les rénovations ou l’achat d’une maison. Lorsqu’il est question d’avoir un plan (financier) à long terme, le degré de préparation chute considérablement. »

3) Prenez le taureau par les cornes! Il est grand temps pour les Canadiens de se projeter dans l’avenir et de s’occuper de leur régime de retraite avec sérieux, considère Tom Bradley, journaliste au Globe and Mail; son collègue Guy Dixon, lui, explique Comment reprendre le contrôle aux personnes de 55 ans et plus qui se sont endettées. Ce phénomène est en pleine croissance : par exemple, alors qu’en 1996 il concernait seulement 5 % des clients de la Credit Counselling Society, une organisation à but non lucratif pancanadienne établie en Colombie‑Britannique, ce chiffre atteint aujourd’hui 21 %.

4) Quelle stratégie financière adopter? De son côté, Réginald Harvey explique dans Le Devoir qu’une fois parvenu à la retraite, « les stratégies financières prennent une autre tournure et [qu’]un autre mode de gestion s’impose ». Pour aider les futurs retraités à s’y retrouver « dans les méandres de règles fiscales mal connues », le journaliste a interrogé Nathalie Jacques, planificatrice financière à la Financière Sun Life, qui fournit quelques pistes de solution.

5) Mieux à l’étranger? « Pour plusieurs, LE système de retraite est celui des Pays-Bas », a écrit le porte-parole de la Régie des rentes du Québec, Pierre Turgeon, sur son compte Twitter en février dernier. Pourtant, fait-il remarquer, l’année écoulée a été difficile pour beaucoup de retraités hollandais et 2015 ne s’annonce guère mieux, si l’on en croit un rapport de la Rabobank, le principal prestataire de services bancaires aux particuliers dans ce pays. Vanté par certains économistes et par la Banque mondiale, le « modèle » néerlandais couvre la quasi-totalité de la population et repose sur deux piliers : l’État, qui verse une rente financée par l’impôt, et des régimes de retraite organisés sur une base professionnelle. À quoi s’ajoutent, bien sûr, des dispositifs individuels d’épargne.

La rédaction