FNB : de record en record

Par La rédaction | 1 février 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
3 minutes de lecture

Malgré l’incertitude qui règne sur les marchés, les ventes de fonds négociés en Bourse (FNB) voguent de record en record au Canada.

Un nouveau sommet a été atteint en 2015, alors que les Canadiens y ont injecté 16,3 G$ en nouveaux capitaux, indique le rapport Perspectives des FNB de BMO Gestion mondiale d’actifs en 2016 rendu public vendredi.

À l’image des fonds communs de placement, les catégories les plus populaires sont :

  • FNB d’actions : 9,7 G$ en nouveaux capitaux en 2015;
  • FNB de titres à revenu fixe : 6 G$.

L’actif total sous gestion de ces produits, qui commencent sérieusement à livrer concurrence aux fonds de placement, s’élevait à 90 G$ en 2015 au pays. La somme a doublé en cinq ans.

Et ce n’est pas fini, car le secteur canadien des FNB devrait atteindre les 250 G$ d’actifs sous gestion d’ici 2021, prévoit BMO.

Ce record de 2015 « est particulièrement impressionnant compte tenu des remous que connaissent les marchés, déclare Kevin Gopaul, premier vice-président et chef des placements à BMO Gestion mondiale d’actifs. Il apparaît clairement que les FNB continuent d’attirer les investisseurs, comme actifs principaux et pour positionner leurs portefeuilles stratégiquement pour contrer la volatilité des marchés. »

DES « OUTILS PUISSANTS »

Les FNB d’aujourd’hui constituent « des outils puissants pour répondre à la volatilité des marchés et repositionner les portefeuilles », estime BMO.

Le rapport cite l’exemple des populaires FNB composés de titres à revenu fixe.

« Alors qu’il offrait auparavant des FNB d’obligations généraux, le secteur des FNB a évolué vers l’offre d’outils de positionnement plus précis divisant le spectre du crédit et segmentant les échéances afin de permettre des expositions à court, moyen et long terme », peut-on y lire.

Un autre facteur susceptible d’accroître la volatilité est la fluctuation des devises. Des millions d’investisseurs canadiens ont ressenti dernièrement les effets de la chute du huard sur leur portefeuille. Pour atténuer ce risque, les FNB offrent désormais, à l’instar des fonds communs, des placements non couverts et couverts, que « les investisseurs canadiens préfèrent souvent », précise BMO.

Tendance mondiale

Le même engouement pour les FNB s’observe ailleurs dans le monde, surtout chez nos voisins du Sud.

En décembre dernier, à la faveur de ventes mensuelles nettes records de 372 G$ US, les actifs totaux de FNB ont atteint un nouveau sommet de 2900 G$ US à l’échelle planétaire, rapporte BMO. Il s’agit d’une augmentation de 10 % par rapport à l’ensemble de 2014.

Les États-Unis occupent à eux seuls près des trois quarts (72,4 %) du marché. Les actifs de FNB s’y élevaient à 2100 G$ US au terme de 2015, en hausse de 6 % sur un an.

Le continent européen, en forte progression (croissance de 35 % en 2015), pèse maintenant 506 G$ US, alors que la vaste région Asie-Pacifique totalise 115 G$ US d’actifs.

La rédaction vous recommande :

La rédaction