Frais de scolarité : les parents fortunés paient la note

Par La rédaction | 31 août 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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La rentrée scolaire est une période stressante pour la majorité des étudiants, mais les considérations financières ne devraient pas empêcher ceux issus de familles aisées de dormir sur leurs deux oreilles, constate un sondage de BMO Banque privée.

Selon l’étude, 61 % des parents canadiens fortunés (ceux qui disposent d’actifs à investir d’un million de dollars ou plus) ont des enfants qui fréquentent ou qui devraient fréquenter l’université ou un collège. L’ensemble des coûts des études postsecondaires de leurs enfants (y compris les droits de scolarité, les livres, les fournitures et les frais de subsistance) est couvert par leur épargne personnelle à 69 %, l’épargne de leur enfant à 12 %, une bourse d’études à 6 % et une aide financière de membres de la famille à 4 %.

« Bien que les Canadiens fortunés entendent payer eux-mêmes la majorité des frais d’études universitaires ou collégiales de leurs enfants, ils s’attendent aussi à partager une part des coûts avec leurs enfants, a indiqué Myra Cridland, chef à BMO Banque privée. De là l’importance d’enseigner aux enfants les rudiments des finances personnelles, notamment l’épargne et l’investissement, en bas âge. Quel que soit notre niveau de revenu, la littératie financière est la voie à suivre pour assurer le succès financier futur de nos enfants. »

L’ARGENT PASSE AVANT LES NOTES!

Autre fait intéressant, les Canadiens fortunés se soucient moins de savoir si leurs enfants vont avoir de bons résultats académiques que de savoir comment ils vont se tirer d’affaire financièrement après l’obtention de leur diplôme.

Parmi eux, 36 % sont préoccupés à l’idée que leurs enfants ne puissent conserver leur niveau de vie après avoir quitté les bancs d’école, alors que 35 % s’inquiètent avant tout de leur capacité à dénicher un emploi. L’obtention de notes élevées est une priorité pour seulement 27 % des parents, tandis que 24 % se préoccupent de la capacité de leur progéniture à terminer des études postsecondaires.

PRIMAIRE ET SECONDAIRE

Le sondage a par ailleurs révélé que seulement 16 % des parents canadiens fortunés ont des enfants qui fréquentent l’école privée de la maternelle au 5e secondaire. La vaste majorité (90 %) paie elle-même les droits de scolarité de ses enfants qui fréquentent l’école privée et plus des trois quarts (77 %) ont indiqué que cette dépense pèse peu sur leurs finances. Moins du quart des répondants (23 %) estiment avoir dû rogner sur d’autres facettes de leur vie pour pouvoir payer les droits de scolarité de leurs enfants.

Les riches Canadiens qui ont opté pour l’école privée plutôt que pour l’école publique pour leurs enfants disent l’avoir fait parce qu’ils croient que l’école privée :

• offrira une meilleure éducation à leurs enfants (73 %); • préparera la voie du succès futur de leurs enfants dans leurs études postsecondaires (49 %) et leur carrière (31 %); • permettra à leurs enfants de se créer un précieux réseau de relations (28 %).

« Les parents ont 18 ans pour planifier le financement des études universitaires ou collégiales de leurs enfants, mais ils ont beaucoup moins de temps pour se préparer un plan de gestion du patrimoine qui tient compte des droits de scolarité d’un enfant inscrit dans une école privée, a poursuivi Mme Cridland. Il est souhaitable de réfléchir le plus tôt possible au type d’éducation élémentaire et secondaire que vous voudrez offrir à vos enfants, afin que vous puissiez inclure une composante éducation à votre plan financier et commencer à affecter des fonds en vue du paiement des droits de scolarité. »

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