Il soutire près de 100 000 $ à sa cliente de 95 ans

Par La rédaction | 5 juin 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
3 minutes de lecture

Le représentant en assurance Richard Langlois continue de payer pour avoir détourné les fonds d’une cliente de 95 ans vers son propre compte bancaire à l’aide de faux documents. Après avoir été radié de manière permanente par la Chambre de la sécurité financière (CSF), voici qu’il se voit imposer une sanction de douze mois de prison avec deux ans de probation et une amende de 42 000 $.

Les faits reprochés à M. Langlois se sont produits en 2013, alors qu’il détenait des certificats en assurance de personnes et en assurance collective de personnes. Il conseille à l’époque une dame de 95 ans, la mère d’une de ses amies de longue date. Cette dernière administre les finances de sa mère. À plusieurs reprises, elle souscrit auprès du conseiller des investissements de plusieurs dizaines de milliers de dollars, en signant des chèques tirés du compte bancaire de sa mère.

DÉTOURNEMENT DE FONDS

Richard Langlois achète effectivement chaque fois des parts de divers fonds Mercure. Jusque-là, tout va bien. Mais peu après, l’intimé contrefait la signature de sa cliente sur des formulaires de rachat de parts afin de vendre des parts de ces fonds et de transférer les sommes dans son propre compte à la Banque Laurentienne. Il s’approprie ainsi, successivement, des sommes de 21 000 $ en février 2013, près de 48 000 $ en avril 2013 et 15 000 $ en juin 2013.

La fille de la cliente découvre ces transactions sur son relevé de compte en juin 2013. Lorsqu’elle lui demande des explications, le conseiller répond que ce doit être une erreur et qu’il fera les vérifications nécessaires. Toutefois, non seulement il ne donne pas suite à ses promesses, mais il remet ça! En juillet 2013, il détourne une autre somme de 15 000 $ vers son propre compte bancaire.

Confronté, le conseiller finit par admettre en partie son méfait, soutenant avoir subtilisé 48 000 $ à sa cliente en raison de ses problèmes de jeu et d’alcool. C’est plutôt 97 683,60 $ que le conseiller s’est approprié.

LA PRISON

En plus d’être radié par la Chambre de la sécurité financière, Richard Langlois a ainsi été poursuivi par l’Autorité des marchés financiers (AMF), faisant face à dix chefs d’accusation : cinq pour avoir fourni des informations fausses ou trompeuses et cinq pour avoir contrevenu aux ordres d’exécution ou aux opérations demandées par sa cliente.

Il a aussi été accusé au criminel d’avoir commis une fraude de 5 000 $ ou plus et de s’être servi d’un document contrefait comme s’il était authentique. Il a plaidé coupable à ces accusations. La Cour du Québec vient donc de lui imposer une peine d’emprisonnement de douze mois, assortie d’une période probatoire de deux ans.

La victime a été remboursée par le Fonds d’indemnisation des services financiers.

La rédaction vous recommande :

La rédaction