La Banque Scotia accusée d’avoir manipulé le prix de l’or

Par La rédaction | 31 mai 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Cinq banques, dont la Banque Scotia, font l’objet d’une poursuite les accusant d’avoir manipulé le prix de l’or, rapporte le Financial Post.

En mai 2004, la Banque Scotia devenait la première banque non britannique à diriger le London Gold Fixing, groupe de banquiers qui se rencontraient deux fois par jour et fixaient les prix de l’or en fonction de leurs ordres d’achat et de vente.

Mais, 12 ans plus tard, l’éclat de cette nouvelle est terni par une poursuite contre cinq banques, dont la Scotia, accusées d’avoir manipulé le prix de cet actif pendant près de dix ans. Banque Scotia fait aussi partie d’un plus petit groupe soupçonné d’avoir manipulé le prix de l’argent.

HSBC PLC, Barclays PLC, Société Générale SA et Deutsche Bank AG sont aussi mentionnées dans les demandes de recours collectif déposées à New York et en Ontario.

LA DEUTSCHE BANK VIDE SES POCHES

Si les représentants de quatre d’entre elles soutiennent que ces poursuites n’ont aucun fondement, la Deutsche Bank serait, elle, sur le point de s’entendre avec les plaignants. Un règlement qui lui coûterait environ 60 M $US, mais lui éviterait un long combat judiciaire si les recours collectifs sont autorisés.

En 2014, Barclays a été sanctionnée d’une amende de 44 M $US pour avoir manipulé le prix de l’or. La même année, le traditionnel (et archaïque) système de fixation des prix était modifié.

Finies les rencontres entre banquiers. C’est désormais The Intercontinental Exchange (ICE) qui fixe le prix, avec l’aide d’une plateforme électronique. Thomson Reuters et CME Group font de même avec l’argent.

La fixation du prix de l’or et de l’argent a un impact relatif sur les investisseurs, mais très important sur les entreprises qui achètent et vendent de l’or et de l’argent physiques quotidiennement, comme les minières, les bijoutiers et les raffineurs.

Cinq raisons d’être prudent avec l’or

Malgré une hausse marquée des titres adossés à l’or, des produits comme les FNB ishares S&P/TSX Gold Index ou XGF atteignant 63 % depuis le début de l’année, il faut s’en méfier, indique le Financial Post. Voici 5 bonnes raisons de rester prudent avec ces produits.

  • Lorsque tout va bien, les titres adossés à l’or rapportent plus que l’or physique. Mais il ne faut pas oublier que l’inverse est aussi vrai. Quand ça va mal, ils dégringolent plus rapidement que les lingots.
  • Les prix de l’or ont grimpé pendant 12 ans, avant de connaître des baisses consécutives en 2013, 2014 et 2015. Les hausses actuelles sont peut-être un simple rebond après trois mauvaises années et pourraient rapidement ralentir.
  • Si les taux d’intérêts sont haussés aux États-Unis, les placements non adossés à l’or deviendront plus attractifs. De plus, le dollar américain grimpera, ce qui rendra le coût de l’or plus élevé puisqu’il s’échange dans cette devise.
  • L’or physique ne paie aucun dividende, mais coûte de l’argent à entreposer et assurer.
  • L’or n’est qu’un actif parmi d’autres. Mieux vaut éviter d’y concentrer les avoirs des investisseurs. Exit les théories du complot qui soutiennent que les États vont s’effondrer et que l’or deviendra la nouvelle devise dominante!

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