Les étudiants s’inquiètent de leurs finances

Par La rédaction | 13 août 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Si la saison estivale est généralement placée sous le signe du repos et de la détente pour bon nombre d’étudiants, il en va autrement de la rentrée scolaire, qui vient avec son lot d’inquiétudes. Parmi elles, les finances et l’emploi sont une grande source d’anxiété pour les étudiants canadiens.

D’après un sondage de RBC sur les finances de ceux-ci, leurs principales sources d’inquiétude sont :

  • l’obtention d’un emploi après la remise des diplômes (45 %);
  • le fait de gagner suffisamment d’argent pour subvenir à leurs besoins (38 %);
  • l’obtention d’un emploi satisfaisant (36 %).

De plus, une proportion beaucoup plus élevée d’étudiants (82 %) que de parents (70 %) se demandent s’ils gagneront suffisamment d’argent pour subvenir à leurs besoins et rembourser leur dette d’études.

« Les parents et les étudiants gardent tous deux le cap sur l’avenir, mais les étudiants, frappés par le poids de la réalité, se soucient davantage des perspectives d’emploi que de ce qui pourrait les rendre heureux, explique Mandy Mail, directrice générale, Services bancaires aux étudiants à RBC Banque Royale.

Le financement des études est une priorité pour la plupart des étudiants, mais encore plus que ce que croient les parents. En effet, une forte majorité (73 %) d’étudiants affirment s’inquiéter d’avoir suffisamment d’argent pour payer leurs études postsecondaires, mais seulement 59 % des parents partagent cette inquiétude.

QUITTER LE NID FAMILIAL

La question de l’indépendance divise également les étudiants et leurs parents. Si plus de la moitié des étudiants (58 %) se soucient de la durée pendant laquelle ils vivront au domicile de leurs parents après l’obtention de leur diplôme, seulement le tiers (35 %) des parents sont préoccupés par cette question.

« En plus de s’inquiéter du coût de la vie, de leur dette d’études, de leurs résultats scolaires et de leurs perspectives d’emploi, l’éventualité de devoir rester chez leurs parents plus longtemps qu’ils le souhaitent pèse aussi lourdement sur leurs épaules », ajoute Mme Mail.

INQUIETS, MAIS CONFIANTS

Malgré le haut niveau d’anxiété d’une grande proportion d’étudiants, ceux-ci sont plutôt confiants en ce qui concerne leurs compétences en gestion financière, révèle un sondage mené par Tangerine. Ainsi, 36 % des étudiants interrogés se sont attribué un « A » et 46 %, un « B » lorsqu’on leur a demandé d’évaluer leur capacité à gérer leurs finances et leur planification financière en prévision de la rentrée universitaire.

Plus d’un tiers des étudiants (35 %) affirment également avoir épargné le plus d’argent possible pour se préparer à la rentrée et 45 % ont affirmé que bien qu’ils auraient pu en épargner un peu plus, ils ont mis beaucoup d’argent de côté. Seulement 20 % des étudiants ont avoué qu’ils n’avaient pas épargné d’argent ou n’en avaient pas suffisamment épargné.

LA MAJORITÉ DES ÉTUDIANTS ENDETTÉS

Une saine gestion financière s’avérera essentielle pour les 34 % d’étudiants qui ont déclaré qu’ils paieraient eux-mêmes tous les frais engendrés par leurs études, notamment les frais de scolarité et l’argent de poche. Près de 30 % des étudiants ont affirmé qu’ils paieraient au moins la moitié des dépenses liées à leurs études et 25 % ont dit que bien que leurs parents ou leur famille les aident à payer leurs études, ils gagnent leur argent de poche. Seulement 7 % des étudiants ont déclaré que leurs études (y compris l’argent de poche) sont entièrement financées.

Par ailleurs, 64 % des étudiants ont déclaré qu’ils sont actuellement endettés. Dans 27 % des cas, leurs dettes dépassent 10 000 $. Cela dit, les étudiants sont prêts à faire des compromis pour solder leurs dettes : 80 % ont déclaré qu’ils renonceraient à la bière pendant leurs études de premier cycle si cela leur permettait de terminer leurs études sans être endettés!

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