Combien coûte un régime d’avantages sociaux?

Par Stuart Foxman | 24 octobre 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Financial Planning and Review of Year End Reports

Beaucoup d’employés valorisent autant les avantages sociaux que leur salaire. Un sondage effectué au pays l’an dernier a montré que, si on leur proposait une augmentation salariale de 20 000 $ en échange de renoncer à leurs avantages sociaux, 56 % préféreraient la refuser.

Les soins de santé, les soins dentaires et l’assurance-vie font partie de la plupart des régimes d’avantages sociaux, mais ils pourraient aussi inclure plusieurs autres composantes, allant de l’assurance invalidité à l’assurance maladies graves, en passant par un programme d’aide aux employés et un programme mieux-être.

« Pour attirer et conserver les bons employés, il vous faut des avantages sociaux concurrentiels », rappelle Margaret Reid, première vice-présidente d’Apri Insurance Services à Toronto.

En résumé, fournir des avantages sociaux fait partie de la réalité lorsqu’on est en affaires, mais quel en est le coût?

D’abord, fournir un régime d’avantages sociaux complet démontre à vos employés que vous vous souciez d’eux et cela leur procure une paix d’esprit. Cela aura aussi pour effet d’augmenter leur productivité. Une récente étude effectuée par l’université Harvard indique que, pour chaque dollar dépensé dans des programmes de mieux-être, le coût lié à l’absentéisme diminue de 2,73 $. Une autre étude de Towers Watson montre que les employeurs ayant des programmes de mieux-être efficaces ont des résultats 55 % supérieurs à leurs pairs sans programmes, avec un revenu moyen plus élevé par employé et un taux plus faible de roulement de personnel.

Pour réduire ses coûts, un employeur peut les partager avec les employés en faisant participer ceux-ci à la prime, et en choisissant un régime qui offre un taux de remboursement inférieur à 100 %. Dans le cas contraire, les employés n’ont aucun incitatif à garder leurs demandes de règlement et leurs coûts de soins de santé à un niveau raisonnable, estime Judy Bascu, directrice, ventes collectives, à The Co-operators à Calgary.

En portant une partie du fardeau, les employés auront plus tendance à choisir des médicaments génériques, par exemple. Certaines entreprises procurent à leurs employés une liste des pharmacies où les frais d’officine sont moins élevés, ce qui permet d’épargner davantage.

Quant à l’invalidité à long terme, si les employés paient la prime au complet, toute prestation d’invalidité qu’ils recevront sera exempte d’impôt, alors que si l’employeur contribue ne serait-ce qu’un dollar, la prestation devient imposable. Assurez-vous que vos employés comprennent la structure du régime.

Le revenu d’invalidité représente souvent les deux tiers du salaire, et l’impôt le réduirait d’environ 50 %, rappelle Yafa Sakkejha, de The Beneplan Co-operative à Toronto.

Commencez par un régime prudent en matière de remboursements. Une fois que vous décèlerez une tendance quant aux demandes d’indemnisation et à leur effet sur le taux de prime, vous pourrez ajouter davantage de protection.

Stuart Foxman