Les entreprises anticipent des jours meilleurs

Par La rédaction | 11 janvier 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Après deux années d’activité modeste, les perspectives des entreprises canadiennes se sont améliorées, selon l’enquête d’hiver de la Banque du Canada.

Un accroissement de la demande intérieure, des perspectives d’exportation favorables et une reprise attendue de l’activité dans le secteur de l’énergie annoncent des jours meilleurs pour les propriétaires de PME au pays.

Globalement, les entreprises interrogées par la Banque du Canada estiment que le rythme d’expansion de leurs ventes sera plus rapide au cours des 12 prochains mois. La demande intérieure conforte de plus en plus leurs prévisions, compte tenu de la vigueur soutenue du secteur des services et de l’activité liée au marché de l’habitation, entre autres. La faiblesse du dollar favorise par ailleurs le tourisme et avantage plusieurs entreprises, qui subissent une concurrence moins vive de leurs homologues américaines.

Le taux de change avantageux fait aussi le bonheur des sociétés exportatrices, qui ont vu leur volume de ventes croître. La majorité d’entre elles n’ont pas baissé les prix qu’elles demandent à l’étranger, préférant plutôt augmenter leurs marges.

Les répondants se disent également optimistes à l’égard de la croissance américaine, malgré l’incertitude considérable entourant l’incidence du résultat de la présidentielle américaine sur les perspectives des entreprises canadiennes. Bon nombre de celles-ci disent d’ailleurs craindre une éventuelle montée du protectionnisme.

LES INVESTISSEMENTS ET LES EMBAUCHES PROGRESSENT

Après deux ans de stagnation, voire de réduction, de nombreuses compagnies évoquent la nécessité d’investir, notamment en machines et matériel. Les intentions à cet égard sont positives dans l’ensemble des régions et des secteurs, en particulier parmi les exportateurs du centre et de l’est du Canada.

Les entreprises qui profitent d’une forte demande entendent étendre leurs activités, par exemple en ouvrant de nouveaux établissements. D’autres, comme dans le secteur des services, prévoient des dépenses de moins grande ampleur, notamment des investissements dans les technologies de l’information ou le matériel de bureau. Beaucoup de répondants ont dit orienter leurs investissements de façon à réduire les coûts ou à remplacer tout simplement leur capital physique.

Ces divers projets d’expansion, jumelés à la croissance des ventes, incitent les entreprises à augmenter leurs effectifs, en particulier dans les régions moins exposées au choc des prix du pétrole. Les répondants qui projettent au contraire de réduire leur personnel ont entre autres invoqué des gains d’efficience réalisés grâce aux technologies et à l’automatisation.

Le nombre d’entreprises affirmant que des pénuries de main-d’œuvre limitent leur capacité de répondre à la demande a par ailleurs augmenté pour un deuxième trimestre de suite. Les résultats de l’enquête donnent cependant à penser qu’une marge considérable de ressources inutilisées subsiste sur le marché du travail, particulièrement dans les régions liées au pétrole.

PRESSION SUR LE PRIX DES INTRANTS ET DES EXTRANTS

Dans presque tous les secteurs, les répondants ont dit observer une intensification des pressions sur les prix des intrants, notamment en raison des fournisseurs qui tentent de stabiliser ou de majorer les prix et du renchérissement attendu des produits de base.

Un raffermissement graduel de la demande et un léger relâchement du frein qu’exercent les pressions concurrentielles permettent en outre aux entreprises de commencer à rétablir leurs marges bénéficiaires et à imposer des coûts plus élevés à leurs clients.

Les attentes des sociétés à l’égard des pressions inflationnistes demeurent quant à elles faibles. Au nombre des raisons les plus souvent évoquées figurent les prix encore déprimés des produits de base et la marge globale de capacités excédentaires au sein de l’économie.

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