Les propriétaires d’entreprises d’aujourd’hui manquent de reconnaissance

Par La rédaction | 21 juin 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Joseph-Armand Bombardier, Alexander Graham Bell, Tim Horton, John Molson… voilà les noms qui viennent à l’esprit des Canadiens lorsqu’on leur demande de nommer des personnes célèbres du monde des affaires au pays. Un signe que l’entrepreneuriat canadien demeure enlisé dans le passé?

C’est en tout cas l’avis de la toute nouvelle Initiative canadienne d’entrepreneuriat, qui a mené un sondage auprès de 2 000 Canadiens pour connaître la perception qu’ils avaient des individus qui démarrent leur propre entreprise. Les répondants ont dépeint une image démodée et masculine de l’entrepreneuriat au pays, citant majoritairement des figures historiques nées entre 1764 et 1954.

L’étude a révélé une aversion au risque et a souligné que les Canadiens ne reconnaissent pas les efforts déployés par les entrepreneurs les plus audacieux. Moins de la moitié des entrepreneurs interrogés ont indiqué avoir été épaulés par leurs anciens collègues, et 68 % d’entre eux n’ont pas été encouragés à poursuivre leur rêve de création d’entreprise par leurs professeurs et mentors.

Il existe par ailleurs un écart flagrant entre la perception des gens et la réalité : sept personnes sur dix ont affirmé que le Canada est un bon pays pour se lancer en affaires, mais seulement quatre sur dix ont l’intention de le faire.

Le principal obstacle au démarrage d’entreprise? Le manque de financement, qui fait douter huit entrepreneurs sur dix de leurs chances de réussite. La peur de l’échec est le second obstacle.

ENCOURAGER L’ESPRIT ENTREPRENEURIAL

Pour redorer le blason des gens d’affaires, l’entrepreneure à succès et vedette de l’émission Dragons’ Den Ruma Bose a lancé la semaine dernière l’Initiative canadienne d’entrepreneuriat. Celle-ci offrira plusieurs programmes de soutien pour encourager l’esprit entrepreneurial au Canada, dont un accès accru à de l’aide en ligne et à des investissements en capitaux pour les PME.

« J’ai décidé de fonder cette initiative, car j’aurais adoré avoir accès à ce programme alors que je grandissais à Trois-Rivières, explique-t-elle. Il existe un énorme potentiel d’entrepreneuriat à explorer au Canada, mais cela dépend du soutien que notre société est prête à offrir. »

L’un des objectifs principaux est de faciliter l’expansion du commerce en ligne, alors que plus de 40 000 entreprises de détail au Canada n’ont toujours pas de plateforme pour vendre sur le web. L’accent sera également mis sur les femmes, dont les succès entrepreneuriaux sont peu soulignés au pays.

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