Salaire minimum : des mesures d’atténuation exigées

Par La rédaction | 25 janvier 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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La hausse du salaire minimum annoncée la semaine dernière est source d’inquiétude pour certaines entreprises qui enregistrent de très faibles marges, affirme le Conseil du patronat du Québec (CPQ).

Dès le 1er mai 2017, le salaire minimum au Québec augmentera de 0,50 $ pour atteindre 11,25 $ de l’heure. Le gouvernement prévoit aussi une hausse progressive d’environ 16 % sur quatre ans. Le salaire minimum atteindra ainsi en 2020 un ratio équivalent à 50 % du salaire moyen dans la province.

« Les employeurs sont conscients que l’augmentation du salaire minimum pourra aider certains travailleurs ayant de très faibles revenus et qui peinent à joindre les deux bouts. Il faut toutefois rappeler que l’augmentation s’avérera plus élevée que la marge de manœuvre que certaines entreprises peuvent se permettre; sans mesures d’atténuation fiscale ou financière concrète, on occasionnera à ces dernières de sérieux défis de viabilité », affirme dans un communiqué Yves-Thomas Dorval, président-directeur général du CPQ.

L’organisme dit prendre bonne note de l’intention gouvernementale de mettre en œuvre des mesures d’atténuation. À cet effet, il invite le gouvernement à mener une concertation rigoureuse auprès des secteurs économiques plus fragiles et à tenir compte des conjonctures économiques futures.

Le CPQ souhaite finalement que l’orée d’une prochaine campagne électorale ne vienne pas créer une surenchère, car « une augmentation trop élevée et trop rapide occasionnerait plus de dommages que de bien ».

La Fédération des Chambres de commerce du Québec est pour sa part d’avis que les mesures sociales et fiscales, comme l’exemption de base, les primes au travail et les crédits d’impôt ciblés, sont plus adéquates pour améliorer les conditions des travailleurs à faible revenu. Elle a néanmoins qualifié de « raisonnée et raisonnable » la hausse du salaire minimum annoncée par Québec.

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