Quand l’employeur vous propose un testament

Par La rédaction | 5 janvier 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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La pandémie de COVID-19 a engendré de nombreux bouleversements dans le monde du travail. Pensons au domaine du conseil financier, qui s’est rapidement et unilatéralement tourné vers les nouvelles technologies pour communiquer avec la clientèle présente et en développement, modifiant du même souffle la manière dont vous travaillez. Mais qui se serait attendu à parler de planification successorale au bureau?

Certains employeurs n’hésitent pas à inviter leurs employés à réfléchir à leur testament, alors que nous traversons de plein fouet la deuxième vague de coronavirus et que le nombre de décès ne décroit guère au pays, rapporte Benefits Canada.

Par exemple, Humi, une entreprise torontoise dédiée aux technologies appliquées aux ressources humaines, organise dorénavant des séances de formation sur Willful, une plateforme de planification successorale.

Andrea Bartlett, directrice des RH chez Humi, indique qu’en raison de la COVID-19 les gens vivent des événements « qui changent leur vie, dont certains sont catastrophiques. […] Notre équipe [des avantages sociaux] comprend ce qu’est la planification pour la fin de vie, mais l’ensemble du personnel n’est pas sensibilisé […] Ce n’est pas seulement une opportunité d’apprentissage, mais c’est la conversation permanente qui a été rendue possible par ces ateliers. »

Cette offre « ajoutée » de ressources proposées aux employés permet de parfaire leur éducation financière, tout en offrant un soutien au personnel soudainement endeuillé. « C’est quelque chose qui est bien accueilli, les employés ne viennent pas nous en faire la demande, dit Andrea Bartlett qui précise que la planification successorale n’est pas une préoccupation pour de nombreux employeurs.

Les avantages sociaux s’en trouvent donc améliorés. La preuve que la situation actuelle a permis de redéfinir les limites du cycle de vie d’un employé et de ce que les employeurs prennent en compte.

Pièce centrale d’un plan successoral bien établi, le testament se doit d’être planifié en prenant en compte « toute restriction à la liberté testamentaire pour éviter les problèmes dans le futur et créer la bisbille dans une famille », comme le rappelait Keith Masterman de CI Investments dans un article paru précédemment chez Conseiller.

De son côté, Margaret O’Sullivan, directrice associée chez O’Sullivan Estate Lawyers de Toronto, met en garde ceux et celles qui désirent se tourner vers la rédaction d’un testament en ligne, une façon de faire qui ne conviendrait qu’à ceux qui ont « des actifs modestes et une situation familiale simple ».

Alors, vos papiers sont-ils en ordre?

La rédaction