Exportations : lueur d’espoir pour 2017

Par La rédaction | 9 novembre 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
3 minutes de lecture

Après une année 2016 maussade en matière d’exportation de biens et services, les entreprises canadiennes peuvent s’attendre à une année 2017 plus florissante.

Selon les dernières prévisions d’Exportation et développement Canada (EDC), les exportations canadiennes devraient enregistrer une croissance de 3 % l’an prochain, ce qui contraste avec l’immobilisme caractérisant l’année en cours.

En 2016, la bonne performance des secteurs de l’automobile et des biens de consommation n’a pas été suffisante pour compenser le brusque déclin des exportations énergétiques, d’engrais et de métaux.

EDC est d’avis que la légère reprise des exportations canadiennes en 2017 sera précédée d’un important redressement du secteur énergétique, quand les prix remonteront après d’importants creux. Selon l’organisme, la reprise des exportations d’énergie pourrait atteindre 12 %.

Les secteurs de l’aéronautique, des engrais et des biens de consommation feront aussi des gains respectables grâce au rétablissement de la demande américaine et au dollar canadien qui bat de l’aile, prévoit l’organisme.

Les nouvelles s’annoncent également bonnes du côté des services : après une croissance de 4 % en 2016, ils grimperont de 5 % en 2017. Selon EDC, cette légère hausse sera principalement attribuable aux services touristiques, financiers et technologiques.

LA MENACE PROTECTIONNISTE

EDC n’hésite pas à parler d’une « montée alarmante » du sentiment d’opposition au commerce extérieur, ce qui pourrait grandement nuire aux projets d’expansion des entreprises canadiennes.

Le vote sur le Brexit, par exemple, met en péril l’un des plus grands blocs commerciaux au monde. Les élections américaines, quant à elles, ont dévoilé un mécontentement répandu envers la structure commerciale actuelle du pays.

« Après des années de croissance anémique, consommateurs et entreprises de partout sont frustrés. Et on les comprend. Sept ans à chercher votre premier vrai emploi ou le prochain, c’est vraiment très long. Mais s’en prendre à la mondialisation, c’est miner l’une des meilleures solutions au marasme économique actuel », soutient dans un communiqué Peter Hall, économiste en chef d’EDC.

Puisque les gens tournent le dos au commerce international, les entreprises hésitent à investir dans leur expansion, préférant attendre de voir comment la situation mondiale évoluera. « Par conséquent, même si la demande sur les marchés mondiaux clés a le potentiel de croître et de leur offrir des débouchés qu’elles n’ont pas vus depuis longtemps, il se peut bien qu’elles ratent le bateau », déplore-t-il.

UNE CROISSANCE MONDIALE DÉPENDANTE DES MARCHÉS ÉMERGENTS

EDC s’attend à une croissance de 3,4 % du PIB mondial en 2017, par rapport à 3 % en 2016. Même si l’économie américaine devrait faire des progrès notables l’année prochaine (2,4 % en 2017 contre 1,5 % en 2016), ce sont encore les principaux marchés émergents, comme la Chine (6 %) et l’Inde (7,4 %), qui mèneront le bal.

« La révision à la baisse depuis nos dernières prévisions découle directement du vent d’opposition au commerce extérieur, précise M. Hall. Heureusement, les moteurs fondamentaux des grandes économies du monde se portent actuellement bien. S’ils réussissent à stimuler les activités à court terme, ce sera le moment ou jamais pour les entreprises canadiennes avisées de saisir les occasions que boude la concurrence étrangère. »

La rédaction vous recommande :

La rédaction